Capable de tout en un cliché…

J’imaginais Clooney au petit matin, se levant, frais, comme sortant de la salle de bain, nu sous un peignoir d’une blancheur éclatante et entrouvert sur un torse engageant et des cuisses masculines. Il descend les marches du premier étage de sa villa, nonchalant, sourire ravageur, traverse le vestibule et ouvre la porte d’entrée. Un soleil radieux l’accueille sur un jardin impeccable. Il ramasse le journal jeté quelques heures auparavant par le petit livreur à bicyclette, regarde vers le ciel en inspirant profondément et referme la porte. Il lance le journal sur un canapé doux et soyeux et s’empare de l’aspirateur balai accroché au mur, près de ce canapé qui invite au farniente. Mais cet aspirateur, à portée de main, si efficace et si maniable persuade que le farniente, c’est mieux quand la maison respire.

D’une main, il fait glisser l’engin sur le tapis couché au pied du canapé. De l’autre, George tient son café (un Nespresso bien sûr !), tout en regardant la magnifique vue sur la mer que lui offre une gigantesque baie vitrée ouverte. Son aisance à la tâche est enviable et son jeu de jambes perceptible à l’échancrure de son peignoir. Puis d’un coup de pouce, il éteint son compagnon de ménage tout en avalant une gorgée de son café, les yeux dans le lointain que lui dégage cette vue. D’une autre gorgée, il termine son café et se jette sur son divin canapé emportant son charisme et perdant son regard dans l’immensité bleue.
C’est à ce moment que la ceinture du peignoir se détache laissant apparaitre… «COUPEZ !» crie le réalisateur de la publicité.

Oui, George pourrait vous vendre autre chose que du café.
Durant cet instant pub, il vous aura vendu un aspirateur, sans même vous donner ce que vous espériez quand la ceinture s’est décrochée !

Ça s’appelle : la notoriété.

What else ?

«Un artiste, une histoire», c’est un moment purement fictif, une écriture instinctive de l’auteure dans un coin de canapé à une heure improbable

© Copyright 2021 Florence DAUPHIN

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